Tag: hooks bell

Recentrer le(s) débat(s) fuministe(s)

Autant vous dire que bell hooks a quelques comptes à régler avec le mouvement féministe. Si son premier livre, Ne suis-je pas une femme ? traitait du sort de la femme noire et l’obscurantisme qui l’entoure, ce second livre s’intéresse en profondeurs au mouvement féministe et ses travers, en particulier sa tendance à promouvoir un mode de pensée hégémonique et un point de vue unilatéral. hooks et son ton professoral hautement intelligible entreprennent de convoquer l’esprit errant de toutes les femmes qui ne sont pas rentrées dans le moule du mouvement féministe et de ses revendications, revendications fallacieuses qui ont favorisé l’avancement d’une classe moyenne et ont écarté de leur chemin les préoccupations de femmes plus pauvres, qui ne trouvaient pas voix au chapitre. Tout un programme pour défendre l’idée d’une révolution et rabattre le caquet aux réformistes qui se contentent elleux-mêmes.


Ainsi, De la marge au centre met l’accent sur le classisme et le racisme de ce « mouvement de libération », qui se serait approprié le vocabulaire radical de la lutte contre « l’oppression » (employé abusivement à la place de « sexisme »), pour faire référence aux situations, par exemple, d’enfermement des mères au foyer, quand le sens même du mot oppression doit tenir compte de son historicité et de la violence qui y est attachée. hooks reconnaît la valeur d’une telle lutte (analyser, critiquer et éliminer les constructions sociétales qui ont amené à associer systématiquement les épouses au foyer) mais souhaite dénoncer cet usage rhétorique du vocabulaire de l’oppression qui perd toute sa violence s’il est utilisé dans des contextes où les personnes ont un choix, aussi mince soit-il. C’est en premier lieu cet usage de la dialectique par les « féministes » à des fins de luttes qui ne sont pas radicales, et qui en réalité servent leur individualisme (voire leur individualisme de classe) que l’auteure dénonce et entreprend de démonter. Au nom de l’ « oppression », ces femmes éduquées, souvent aisées, servent leurs propres intérêts et leur avancement capitaliste de classe : elles cherchent à partager le pouvoir, et non à en critiquer les prises.

Une première partie s’intéresse à la place de la femme noire (et la femme blanche pauvre, dans une moindre mesure) dans les débats et problématiques féministes qui sont mis en avant. L’une des analyses auxquelles hooks a très souvent recours est que les femmes blanches de la classe moyenne ont mené un combat féministe qui est en fait un combat capitaliste, en phase avec leur envie d’être les égales des hommes de leur milieu, soit des hommes portant des idées (voire idéaux) de suprématie blanche. L’agenda féministe a en effet poussé ces femmes à réclamer l’égalité d’opportunités de travail, l’égalité salariale et l’égalité dans les tâches domestiques.

Cependant, hooks avance que cette problématique, ce souci, ne s’applique pas aux femmes noires : d’une part, elles ont rarement connu le chômage, et ce depuis le début de leur histoire sur le continent américain, ou une vie dédiée à leur propre foyer. La nécessité de travailler s’est imposée à elles, les alternatives rarement possibles, et elles ne considèrent pas le travail comme une possible source d’émancipation : c’est au contraire une source d’aliénation, puisque les travails les moins considérés et les moins rémunérés leur sont en général réservés, et elles expérimentent une autre forme d’oppression au travail que celle qu’elles pourraient rencontrer à leur domicile ou dans leur quartier. hooks déconstruit cette volonté des femmes de la classe moyenne de partager le pouvoir avec les hommes : elle la renvoie à la source illégitime du pouvoir qu’il faut critiquer, revoir et abolir, et avance qu’il faut reconsidérer ce rapport au pouvoir en général. Elle reviendra, en fin d’ouvrage, sur cette même conception, liée à l’éducation cette fois, et la notion de pouvoir que les parents ont et exercent sur leurs enfants à tort (leur imposant le bagage nécessaire qu’ils emmèneront avec eux à l’âge adulte, qui servira à faire tourner en boucle les rapports de pouvoir, d’autorité et d’oppression). Pour hooks, un parent qui assène plutôt qu’explique ne laisse pas à l’humanité de grandes chances de progresser.

Et les hommes dans tout ça, ceux qui parfois sont pensés par les sœurs marcheuses comme des ennemis de la cause des femmes, comme le « mal » ? hooks fait également des lettres et des mots sur leur indispensable ralliement à la cause, mais également sur la nécessité de se pencher sur leur propre aliénation. Elle revient sur la place des hommes dans ce mouvement et le discours égaré de certaines femmes mettant l’emphase sur la supposée condition de victime des femmes et d’oppresseur de la gente masculine. Si certains hommes oppressent, il est dangereux d’en faire des généralités et de faire rentrer ces idées reçues dans la tête du tout venant. Car les hommes doivent être aidés et éduqués sur ces notions de pouvoir, qui font d’eux des êtres aussi entravés que les femmes, sans qu’ils ne le soupçonnent. Après tout, qu’est-ce qu’il pourrait y avoir de mal à disposer d’un peu plus d’autorité, d’argent et d’espace que les autres ? Cra-zy. Pourtant, c’est une évidence, les hommes bénéficieraient de l’égalité des deux sexes : eux-mêmes sont enfermés dans des idées préconçues de ce à quoi tiendrait leur bonheur, leurs besoins, leur rôle dans la société ;  ces messieurs sont poussés, à coups de marteaux de plomb géants, à se comporter d’une certaine façon afin de correspondre à une identité qui serait la clef de voute de leur réussite, une réussite justifiant globalement leur existence. Les hommes sont victimes de cette oppression et leur situation est complexe car leur oppression est subtile et complètement assimilée. Leur liberté est d’autant plus réduite que la moitié (hum, le tiers ?) des possibilités humaines, étiquetées comme féminines, n’arrivent que rarement jusqu’au seuil de leur conscience.

Elle souhaite également réfuter l’absurde amalgame entre féminisme et refus des hommes, qui amèneraient certaines féministes à considérer que seul le lesbianisme peut engendrer une véritable critique et des changements radicaux dans les rapports de sexe. Comme la majorité des points qu’elle soulève, il est probant de constater que ces travers idéologiques sont précisément toujours d’actualité, presque 35 ans plus tard. Ces batailles de normes – hétérosexualité versus homosexualité – sont stériles et se risquent à établir une hiérarchie dans les préférences de chacun-e qui, cette fois, appartiennent aux individus et non au collectif. Un autre argument met d’ailleurs en avant la solidarité nécessaire, la sororité qui devrait faire loi dans les rapports entre femmes. Éliminer toute jalousie, éliminer toute concurrence ; créer un réseau de soutien, d’accompagnement et de sponsoring.

Quant à l’oppression sexuelle, hooks désire exposer comme nulle l’idée qu’elle ne serait faite que de violence, force et engendrée par le masculin. Car l’entravement et la suffocation se manifestent tout autant via la pression sociale de se conformer aux normes d’activité sexuelle : car soudainement, la société véhicule presque à outrance l’idée qu’une femme sexuellement active est une femme libérée de toute oppression, de tout mantra, de tous diktats. Certes, une femme qui choisit sa sexualité et l’exerce comme bon lui semble constitue indéniablement une femme libre ; mais l’idée qu’une femme n’ayant pas d’activité sexuelle est une femme réprimée, oppressée et que son sentiment d’accomplissement doit passer par la sexualité, est entièrement récusée par hooks, qui considère cette idée aussi aliénante que celle d’une femme obéissant au désir masculin avant le sien propre. Si désir il n’y a pas, c’est parce que le cerveau est fait d’une multitude d’hormones (& other stuff) et qu’il n’est pas obligatoirement monocen-trique. La volonté collective cherche à soumettre les femmes à ce jugement sexuel, que l’accomplissement personnel les oblige à s’intéresser à leur performance en rapport avec les hommes (ou les femmes) et le sexe, et les force à essayer de rentrer dans des cases avant tout profitables : profitables pour l’autorité qui les soumet à ses conditions, profitables au commerce qui instrumentalise et mise ses capitaux sur le désir sexuel, profitables à l’establishment, dont l’apocalypse révolutionnaire est repoussé chaque fois qu’un être humain acquiesce sans protester.

L’ouvrage, riche, est souvent répétitif, au point que ses propos deviennent incantatoires et collent à la rétine (peut-être la meilleure stratégie anti-intellectuelle et d’attrait du public, comme elle les prône de préférence ?). Ce sont des décennies de mouvement féministe qui se retrouvent décortiquées, décennies précédant la publication (l’ouvrage est publié en 1984), mais aussi les décennies l’ayant suivie. C’est le point le plus fort de hooks : sa vision critique et analytique était si pertinente, si aiguë, qu’elle a traversé le siècle sans prendre une ride. Les erreurs du féminisme, ses errances, ses possibilités pour le futur, sont dramatiquement semblables. Faut-il en déduire que lutte est en partie perdue d’avance ? Il y a un je-ne-sais-quoi désespérant à y regarder de plus près, surtout lorsqu’on voit resurgir les pensées à fléau(x) que l’on pensait définitivement repoussées, et qui trouvent un second souffle auprès de tempêtes opportunistes. L’analyse des rapports de pouvoir est plus essentielle que jamais.

Ain’t We All, a Woman?

bell hooks~Couverture

Je venais de lire Les Féministes blanches et l’empire, et je songeais qu’il serait bon de diversifier un peu mes lectures. Mais au lieu de ça, j’ai opté pour un livre qui vient compléter, éclaircir et dépasser la tentative de Évanjée-Épée et Belkacem. L’ouvrage de bell hooks (qui s’écrit sans majuscule, comme ee cummings), publié en 1982, parcourt l’histoire des États-Unis, depuis le rapt des Africains en vue de la traite qui allait être institutionnalisée dans l’Amérique des premiers temps, jusqu’au mouvement des droits civiques. Il est, en de nombreux points, plus clair, plus développé, plus concret, que les propos des éditions La Fabrique, quand bien même ils partagent un sol commun. Quand le dit-essai était uniquement à charge, le livre de bell hooks va plus loin et explique longuement les origines de ce racisme et du sexisme à l’encontre des Africaines-Américaines, détaille les spécificités de toutes leurs émanations et leurs émanateurs, et propose une voie réflective pour en venir à bout. Et par-dessus tout, hooks ne s’attarde pas seulement sur des événements historiques, elle plonge dans le conscient et l’inconscient collectif pour désamorcer les mécanismes racistes et sexistes qui se mettent en branle malgré nous.

La raison de hooks pour ce projet : presque aucun écrit n’existe sur la condition des femmes noires. Sur la condition des femmes, oui, sur celle des hommes noirs, oui, mais rien sur elles-mêmes. Or, hooks commence par statuer la double oppression qu’ont subie les femmes noires : le racisme, de la part des hommes et des femmes blancs, et le sexisme, de la part des hommes noirs et des hommes blancs. Et ni l’une, ni l’autre, ne peut être hiérarchisée au-dessus ou en-dessous. Elle rapporte longuement comment les hommes noirs ont essayé de les rallier à la cause des droits civiques – quand seuls les hommes étaient inclus comme bénéficiaires de ce combat – et comment les femmes ont tenté de les rallier à la cause féministe et suffragiste, quand de fait uniquement les femmes blanches étaient concernées par les luttes. Ce dernier fait est mis en lumière avec le récit des féministes se désolidarisant des femmes noires lorsque les hommes noirs obtiennent le droit de vote avant elles.

bell hooks 2
Une photo pimpante de hooks, pour détendre l’atmosphère

C’est un livre qui me parait important, parce qu’il fait comprendre un concept, un fait, un phénomène, perçu mais pas souvent clairement appréhendé. Et même après la lecture du petit essai Les féministes blanches et l’empire, des interrogations et des doutes perduraient, dans mon cas précis, ce peut-être à cause de la méthode employée par les deux co-auteurs. Dans son livre, hooks prend un temps infini pour développer chacune des idées, elle prend le temps d’y revenir, d’en montrer les racines et les ramifications, avec une population qui certes n’est pas la nôtre, mais qui rend — par le biais de l’Histoire américaine — la démonstration plus probante. Et j’ai pris pleinement conscience que lorsque je m’identifiais au féminisme, le mouvement qui m’avait précédée et qui a semé les graines de notre libération aujourd’hui, était un féminisme indubitablement blanc, de classe moyenne. Et les combats auxquels je peux m’identifier aujourd’hui qui sont proches de ma condition (le sexisme ordinaire, le manque de parité, d’égalité des salaires, la sémantique…) sont à l’évidence blancs et moyens (dit comme ça…). Ce n’est pas une réflexion facile, car la France a traditionnellement beaucoup nié ce concept de « race », l’étiquetant comme raciste, et à l’inverse des États-Unis, ayant porté le discours du « il n’existe qu’une seule race : la race humaine » (considérant que le mot race était l’apanage de la rhétorique raciste et haineuse), qui s’il n’est pas faux, empêche toute discussion nuancée sur le sujet.


Je prends également le temps de cet espace pour livrer une vulgate de sa thèse :

Sexisme et vécu des femmes noires esclaves

Le premier chapitre traite des origines de l’esclavage jusqu’aux années précédant la guerre de Sécession. hooks rapporte dans un chapitre édifiant comment les femmes ont été doublement victimes de l’oppression, comment toutes les croyances sur l’oppression des hommes noirs perpétrées dans les écrits et témoignages ont complétement occulté leur oppression.
Comment soit-disant l’esclavage a emasculé les hommes noirs : elle remet en cause toute la rhétorique visant à parler d’émasculation et de féminisation des hommes noirs, quand en réalité, il s’agissait de la masculinisation des femmes noires. Les hommes noirs étaient dans les champs, mais n’excutait aucune tâche domestique ; tandis que les femmes noires exécutaient les tâches domestiques, mais travaillaient également dans les champs de coton, travail que les femmes blanches n’exécutaient pas car réservé aux hommes. Jamais il n’a été question dans les champs pour un homme noir de prendre un statut stéréotypé d’homme, c’est-à-dire de prendre la défense ou les tâches exécutées par les femmes noires.

Elle disserte longuement sur l’oppression sexuelle, la volonté des maîtres d’augmenter leur nombre d’esclaves et d’obliger les femmes africaines à procréer sans interruption, là où elles étaient habituées en Afrique à alléter pendant deux ans, afin d’espacer de trois ans chaque grossesse (sans rapport entre). Elle revient sur le fait qu’au XIXe siècle, la vision de la femme (blanche) change avec l’ère victorienne et cette dernière devient l’ange dans le foyer, la vierge Marie, la pureté. Beaucoup de femmes embrassent alors cette image, qui les font passer de pécheresse à sainte, et leur permettent de mettre de côté une sexualité qui pour beaucoup est oppressante. Le glissement est opéré vers les esclaves noires, qui revêtent alors les habits de la prostituée. Esclave noire devient synonyme d’esclave sexuelle, menant à un viol institutionnalisé dans les plantations, cautioné par moult femmes blanches, qui ont intériorisé la croyance de l’infériorité féminine des noires.

Origine et survol des mythes et préjugés/croyances urbaines

Dans son chapitre relatant de la dévalorisation perpétuelle de la féminité (womanhood) noire, hooks étaye sur les préjugés avec lesquels le commun des Américains fait son quotidien : la Jézabel, la Sapphire (qui a donné son nom à l’écrivaine), les mulâtresses, la Tante Jemima… hooks déconstruit les mythes et clichés, et revient sur le processus historique par lequel ces mythes ont été institués, mythes mis en rapport avec les relations interraciales (un homme noir en couple avec une femme blanche s’élève et est critiqué de façon virulente ; tandis qu’un homme blanc avec une femme noire s’abaisse, et échappe à la critique, ce dernier ne mettant pas l’ordre dominant en péril).

La double oppression raciste et sexiste

hooks revient sur les mouvements de libération et d’émancipation noires qui ont été largement sexistes, en démarrant depuis Frédéric Douglass et en terminant par Malcom X. Ce dernier se positionne ouvertement pour un patriarcat où la femme serait cantonnée aux tâches domestiques et n’interviendrait pas dans le débat public. L’homme noir luttant pour ses droits désire avant tout avoir les mêmes droits que l’homme blanc, le même statut et la même relation de pouvoir à l’égard de la femme. Lorsque la femme noire élève la voix, elle est accusée de double émasculation.

Et les femmes noires elles-mêmes, n’ayant longtemps pas bénéficié de la protection des hommes puisque devant gagner leur croûte, se défendre elles-mêmes – les hommes noirs avaient leur propre fardeau à porter – ont fini par se placer aux côtés des hommes noirs dans ce sexisme. Dans la volonté consciente ou inconsciente d’accéder à un statut similaire à celui de la femme blanche, d’échapper aux clichés de la femme hystérique, émasculatrice, colérique ou perverse, elles ont accepté et renforcé l’installation d’un sexisme noir. Protégées par « leur » homme, elles se sentent enfin la possibilité d’échapper au cliché de masculinité qui leur colle à la peau. Elles peuvent adopter l’image de la féminité respectée, l’ange dans le foyer, cette gardienne du temple domestique qui n’aurait pas à mettre la main à la pâte.

En filigrane et sceau de bonne qualité, le récit que Linda Brent fait, dans son autobiographie Incidents in the life of a slave girl (traduit en France par Viviane Hamy, probablement une bonne raison de le relire dans le futur pour madame votre débiteuse), est cité de nombreuses fois. Du reste, pas grand chose de dit en français sur le livre ou son auteure, malgré le fait que bell hooks, aux côtés d’Elsa Dorlin, Angela Davis, Audre Lorde and co, soit un classique du féminisme noir aux États-Unis. La Fabrique et Aden publient d’ailleurs au presque même moment Angela Davis, mais Aden semblant avoir fait récemment faillite – puis re-surface – ne rend pas les choses faciles pour dénicher le recueil d’essais originellement prévu pour octobre…

La traduction opte pour une langue proche de celle des nouvelles sciences humaines et sociales, conscientes du manque de neutralité intrinsèque aux genres du français. Elle utilise le point médian quand le terme inclut hommes et femmes, le pronom « iel » et « iels » à la place « il », « elle » et « ils », elles-mêmes et eux-mêmes deviennent « elleux-mêmes », « celles » et « ceux » deviennent « celleux ». Le texte prend ainsi une forme moderne, frappante. Les notes de bas de page de la traductrice parsèment le livre et s’avèrent très précieuses, on y apprend ainsi la différence entre le task system et le gang system, entre un planteur, un négrier, un régisseur et un conducteur d’esclave ou encore la notion d’indentured servant

Il y a des longueurs, où hooks ressasse la thèse de son ouvrage, mais si l’on s’intéresse à l’histoire des femmes, c’est un livre essentiel : hooks a écrit des manuels, grands classiques des Black, Women’s et Gender Studies aux États-Unis. Ce serait folie que de passer à côté de cette sortie de notre côté de l’Atlantique et de la Manche, grâce au travail de Cambourakis.

Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme, de bell hooks, 2015 pour l’édition de Cambourakis.