.Ah. Sassy sin, ah ! Ah. Ah…
Rencontre fortuite au gré des tapenades liquides sur le verso des parapluies, entre accolade et enchevêtrement, mais que se carapate donc là sinon les âmes courantes. Elles courent, charmantes, étranges éclats quand le jour est encore jeune. Elles trépident de céder leur sillon à d’intrépides novices, d’inaccoutumés voyageurs que j’entraîne à errer, vagabondissant de fortune, ah tiens, effet de marée sanguine, d’accouplement tertiaire, d’éclatures cristallines, d’absence d’obtus lorsque tout est étendu et s’emboîte si bien…
Ne peuvent-ils donc jamais s’éteindre ? Cela signifie-t-il que nous sommes voués à rétrospectivement soutenir tous nos souvenirs ? Faut-il alors finir par s’en accommoder, comme le préconisent de nombreuses philosophies épinglant les concepts de sagesse ? Ne peut-on simplement le refuser ? Mais qu’importe, pourquoi le refuser, par honte, par remord, par désespérance, par cruauté, par indifférence ? Sont-ils des sentiments négatifs dont il faut se purger afin d’être en accord harmonieux avec soi ? Il semble que la quête du bonheur soit inévitable, après tout pourquoi désirer entredétruire, sauter-détruire. Pourquoi pas pour les raisons mêmes qu’il sont des athées ? Tout voler de la vie, cultiver les teintes, souhaiter la délivrance d’un savoir à la source de tout et ne pas se voiler la face, vouloir de vérité, digérer nos finalités.
Rationaliser. Faire l’exercice de sa raison. Se distancer des premières impressions, de son animalité, de ses sensations et l’état de submersion dans lequel nous entraînent les émotions. Qu’en disent les faits, sinon qu’une certaine candeur est déplacée ? Statistiques, paroles, gestes. Il y a toujours une forte interprétation à portée de tout être épris d’espoir. Mais l’espoir trompe et apporte force désespérance. Une chute en est moins une si les tentatives d’élévation qui l’ont précédée ont avorté, ou bien amoindries.
Le monstre, c’est l’absence. Celui qui se pourlèche les babines, qui inhale notre arôme, s’imbibe de nos miasmes flottant après nos spasmes, se joue de notre vigilance dévissée et d’une subreptice contorsion, démasque nos longs cous et démon s’y restaure.
Le manque d’inspiration, la page blanche, l’absence : ses communes sororales avec le vampirisme. L’inspiration est sucée, aspirée, mais cela signifierait donque-t-il qu’il est un mauvais parti, celui du voleur et qu’à l’ouverture il y a une inspiration. Qu’il s’agisse de l’ancienne inspiration, de l’habitude d’être continuellement/partiellement inspiré, du souvenir d’avoir été inspiré, de cette croyance ou de cette impression. Ou bien d’une inspiration du moment qui pour diverses raisons n’est plus.
L’esprit blanc se questionne alors : qu’est-ce que cette inspiration ? S’en est-elle allée quelque part ? S’est-elle volatilisée, ou bien est-elle partie voyager telle une pensée momentanément oubliée ? De quelle substance exacte cette inspiration est-elle modelée ?
Il ne peut s’agir d’un larcin, cela serait blâmer une force invisible inexistante, une position d’auto-victimisation, un refus d’approcher ses propres faiblesses, lacunes ou déficiences concernant la concentration de pouvoirs qui nous est échue. Le problème est donc intrinsèquement intérieur, mais nécessite un apport extérieur dans son alimentation. Le nécessite-t-il également dans sa solution, son remède lorsque l’inspiration a quitté sa demeure primitive ?
Inspirer, il s’agit d’un souffle. Une force qui n’est pas dicible. On connait son lieu de passage, son itinérance ; mais on ignore sa provenance et sa destination. On ignore sa longévité ni la forme qu’elle revêtira, de même que ses conséquences concrètes, à l’exception de celui de marier à l’action. L’action de la pensée, elle engendrera forcément un mouvement, une mise en branle suivra. Elle ne produit pas mais fait possible la productivité.
Sinistre tollé qui vînt à bout de nos songes, nos apprêtements, nos défenses d’arrière en avant. Oui, la gamelle n’était point prévisible, les statistiques, les préparations, les expériences pré-passées, tout laissait sonner à nos sens que nous en serions sortis. Que survivance aurait suivie, de concert avec les sentinelles de nos émois. En vérité ce qui est traduit d’univers est le seul pathétisme de la situation, pour sûr aussi certain qu’inconsolable. Il est inscrit, de toute part. En braille, en hiéroglyphes, en fumée. Oui, en volutes qui se dispersent par deçà les sommets, les souches et les saules se lamentant sur l’aridité des racines.
Absconses recettes de satin ; tu ne connais jamais de fin…