Darling you got to let me know

D’haleine en jack, de branchements en greffes ratées de fief musical, je crie de coups et ris des miens. Ris, olé ! Ris au nez ! Quand cancane à corde rompue la connaissance du quand ? Le temps tant mon éternelle hantise, le temps ma tentation. Le temps d’avant, les événements, la menterie au présent, les rillettes d’esprit, l’encéphale charcuté.

J’émettais l’hypothèse encore hier, d’une dispersion du ciboulot dans les pores de la peau : que la tête dorénavant ressentait puis reconstituait, sans dessus ni dessous. I can look in your face for a thousand year. Mille ans à te chercher dans tes traits. Mille ans à charrier ton reflet de mes regards. Mille ans à scruter les rigoles qui me labourent. Mille ans à ne te haïr plus.

Sur la route, on voit des anges dans des mirages ; dans des grésillements, on sent des poids dans des gorges endiguées de baleines blanches. Watts that Isaac quand tu te penches, c’est une dune dans ton dos. Ave Mahalia, celui qui va mourir te salue. Washington théorise, l’invisible s’assombrit, Robeson sympathise, les Rolling Stones décampent mieux que Pan Pan – et tap tap tap, le bruit des pattes ! L’histoire est une chose qui tape sur le système. C’est un puits à névroses… Avec un rebours de quatre jours, une mèche vient jouer au pendule devant mes yeux et m’irrite les nerfs. Ça fulmine, mes molaires bouffent des joues. Des joues bouffies de souffler. Un vrai ventilateur.

Bref bref bref. Parce que je suis sous le signe astral des incohérences de pot-pourri à la Moby Dick (oh, mais quelles jolies jonquilles) : très chouette salon (mes cordes vocales s’usent comme sable au soleil, paix aux âmes des oreilles), très cool docu (même si certaines images laissent pantois, on s’interroge sur le degré de pantomime avec lequel gigotent réalisateur et spectateur), rétrospective rocheuse aussi rafraîchissante qu’un filet d’eau minérale, et sainte fatigue après les cuves de caféine déversées dans le goulot…
Mais curieusement, quand on boucle son clapet et qu’on retient son souffle, on est investi d’une alternative salutaire : se taire, c’est aussi s’ouvrir au souffle des autres. C’est s’aérer les sens et renverser ses fluettes et faméliques évidences.
Bigre ! Comme mon hémisphère dextre fait des ricochets sur mon ambidextre, ça gigote et ça clapote, avant de s’engouffrer en dessous de la surface (un caillou des profondeurs, c’est un caillou que l’air ennuyait ; devait avoir fait le tour du disque solaire).

Elle n’est pas sérieuse cette histoire ; de responsabilités moirées en crâne qui gargouille, tout est prétexte à tâcher le temps fâché. Vas-y, gronde tissu voleur ! Je plongerai pour mon caillou, de profundis. Et puis je l’émietterai pour ma fronde, alors tu peux les frictionner tes sourcils, ils flancheront comme des mouches pleines de foudre. Si on les broie de nos semelles, un courroux roi crachouille : crouk crouk, c’est le fils du temps qui tonne. Atavique fureur ! Classiques soupes-au-lait cru ! Temps et temps bras dessous, bras dessus.

Bon. (heurts visuels, didascalie) Expulsion réussie, arrêtons de trépigner et abandonnons cette course contre la montre à glousser.

Leisure is such a torture.

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