Category: La Mariée Canadavérique

I just realized

I just realized
My Freïnd
That you had been a maze
On that land
Where you choked, where you coked
By Yourselphe
And I wasn’t facing that
Offence
With Ye

Le déni du somme

Tout règne en paix âgée si des tempes qui demeurent ignorantes de la souciance dans leur singulière bien heure. Beauté et innocence de la veine que je vois bafouée par ses vassaux en voulant croire à une invasion. Vénus de mille eaux, Afros dîtes et and rome hack, charrie et laboure tes tyrans par trop bien soufrissant. Ces combines vocales s’éperdent en vaines commotions, quand les tiennes que je désavoue dans les cernes soeurs porteuses de létalité.

My super sweet 22-23 o’night. Beat the juice pamplemousse.

Like a premonition of curses on my soul

Back out lonesoming stranger, I am turning you into a voided widower. I flay no flaws but my ones. I thrashed about for a beat; I harvested so many that a cool breeze fooled the bulletproof vest out of my chest; a breeze of breeding beats.

I fooled myself fooling around. I am full leashed.

I sang a yéyé song

Ces derniers temps, je me prends un peu les pieds dans les fers. Je ne sais pas pour les autres états de servitude, mais ici c’est violer son domaine, cambrioler son péril. Dans le jardin fumant d’un brasier de terre, toute fertilité s’est éteinte sans une plainte. Les pavaneurs qui paradent, ceux-là qui se savent sus, ont saboté les bastions résistants en cueillant dans leur cortège les survivants désintéressés.

Comment peindre cette foule mousseuse d’éclosions grouillantes qui s’animent dans le déni, comme si une obstruction pouvait concevoir une portée, d’un fait pouvaient jaillir les plus éloquentes conséquences, comme si les craintes enfantaient les maux ? Toute l’imagination se concrétise dans la récurrence car c’est là l’entêtement des déroutés qui ne retrouveront jamais le droit chemin qu’ils ont un jour déserté.

On s’y brûle la langue à titiller les palais de glace, ceux qui enfièvrent leur courtisans par leur indifférente froideur. C’est à se mordre les dents et à s’avaler l’intérieur des joues.

Boucle

Boucle-la. Boucle ta ceinture. J’ai l’impression d’être prisionnière d’une boucle temporelle. J’adore tes boucles. Boucle d’art, boucle peur, boucle mort.

Encore, encore encore encore, encore, la même rengaine, le même petit échaffaud, les mêmes torsions, les mains qui charcutent le visage, qui le mollestent pour en tirer de la substance. Les mêmes tiraillements, les jurons insignifiants, inconscienseusement dispersés dans la trame immatérielle qui nous retient de son étendard. Une madeleine et du thé, c’est ce qu’il me faudrait incorporer dans mes tempes, tempes auréolées de la nuit, ravage…

Rétrospection

Une semaine à s’affoler et tourner des yeux le jour, la nuit, et j’engloutirais trois serpents sans ma langue qui s’est assainie. J’espère que tu vis bien, et sache que tu me manques, mais que mes poumons s’encombrent l’un l’autre, alors mes mots s’effondreraient platement quelque part si nous pouvions nous entendre. Un genre d’effondrement ridicule de pathétisme, comme une bouée dégonflée. Je suis à Starbucks, il est 21h et je te tape ces paroles en mer, un mal peut-être ancré dans les racines récemment détachées de mon tronc, paix mon pays, paye mon amie. La lune mensuelle s’approche à petits entrechats de loup et s’ajoute au contenu de ma coupe ronde. Ce soir particulièrement, je me fais le sentiment d’être une coquille renversée sur une grève abandonnée. Autour de moi, de la gentillesse et des attentions, je ne fais nullement face à une infanterie d’échos accusant un défaut d’acolytes. Mais c’est à l’intérieur qu’un curieux phénomène meut mon estomac, alourdit mes gestes, diminue mon rire, scelle mes cordes vocales et épure ma tourelle.

Peut-être en retrouvant le cours des jours égouttés cette semaine, la source de la fuite apparaîtra-t-elle plus limpide : de dimanche à mardi, ce fut une savante mêlée de travail acharné sur le Scoop et de ballade envolée de devoirs bâclés, j’en perds la notion de constance et de persévérance. Je rentre, je m’amuse à déboîter la table de babyfoot et je me languis indéfiniment dans le salon jusqu’à une heure si tardive que les volatiles nocturnes eux-mêmes conjecturent sur mon degré d’insanité. Ma tête est plate lorsqu’elle s’entrouvre au reste de Kingston, mon inertie m’irrite. Ma pensée s’est ankylosée et je suis frappée de contemplation infructueuse. Si encore mes globuleux miroirs pouvaient récolter des reflets au passage en revue des abords, mais rien, nada comme le proclame Hemingway dans l’une de ses nouvelles… Enfermée à l’intérieur, bloquée dans un cube, bornée sur le fossé dans une autoroute condamnée, grignotée par une silencieuse mante religieuse stérilisée à mon venimeux contact. Ça va pourtant, c’est une lassitude seulement, sans tellement de cible. C’est un soupir qui m’effraie et me crispe.

Le Scoop est sorti mardi ou mercredi matin, et tout le monde l’a ovationné, ce qui fait chaud aux mains qui se sont acharnées durant deux dizaines d’heures. Cette semaine, on planche sur le thème de la manipulation des médias dans mon principal cours, et c’est terriblement intéressant. Obama a réussi. J’ai accompli deux de mes heures supplémentaires de corvée Co-opienne en manipulant des morceaux sanguinolents de bœuf assassiné mercredi soir. Kate, rédactrice en chef et douce colocataire se heurte au break amoureux et dissimule admirablement ses misères… Et je broie un vert de gris, pratique la complainte des butés.

Légèreté éléphantesque, laisse-moi te monter tout le temps.

Qu’en est-il de cette ombre croquée de nuit ? Je ne m’en préoccupe pas, mais en y songeant ce soir, je m’interroge, sommes-nous voués à les retracer de tête ? Pourquoi faut-il toujours être obstrué de ces considérations environnementales et corporelles, afin de goûter proprement ? Pourquoi la confiance s’effrite-elle si irrégulièrement sans crier gare ? Pourquoi on ne tient pas ses propres promesses, promesses qui rapièceraient cette assurance écorchée ? Motivation moite, sens en sommeil, battements de bovin et regard cristallin : le ciel me rentre dans l’œil.

Thanksgiving Gap Week

Dear you all,

I, currently a 404 Brock Street really fortunate inhabitant, found myself and my beloved housemates truly abandoned, neglected, mutilated after returning from the usual and noble Friday kitchen duty: an empty property, a battlefield without warhorses, a nursery school without any dinosaur figurines… a sad sick home!

Consequently, Alvin, Ada and I, your devoted servant, suggest that if you have no plan for tonight (Friday night), you can come to 404 and vegetate in our open and dusty living room. Don’t get my awkward words wrongly: we are as tired as Aberdeen’s road and sidewalks must have been after the Homecoming party, so we’re just gonna hang out, complain about turkeys and lobsters, sing and cry, but if you feel bored or lonesome, feel free to come (with your cure for boredom and solitude = drinks). Basically, we’ll be there (and Shanil too!)!

9 pm and not before, cause we’ll be sleeping and the bell will be openly ignored.

Anne
(and happy thanksgiving to our other favorite housemates who went home this weekend and who’re gonna miss this secret and pernicious meeting they didn’t even know a word about)

Un ange peste

Doux déroulement diurne… Un titcheur taquin, une sieste au creux des ombres sur un lit de feuilles imaginaires. Une entrée fanfaronne dans un réfectoire craquant sur les bords bondés et des partenaires plaisantins, dandinant les coiffes au son stéréo des carreaux délavés. Mais il est défendu de danser ! Alors on frotte, on gratte, on crotte par derrière et qu’on s’en batte les ailes rognées pour cause d’allées encombrées.

Souffler en français et recevoir une déflagration en retour, juste quelques piques, mais c’est franc, c’est frais, c’est touchant. Mes épaules sont embaumées ce soir, de cette pommade laineuse, cette transparence que l’on revêt nos soirs de rêve d’hiver, au coin d’un âtre bleui de toutes pièces, embrassant nos propres nageoires. On pourrait alors baigner de bonheur, juste de n’avoir nulle complainte sur l’instant. Après une semaine dépensée à arpenter les catacombes de Maugréland, il est bon de s’emplir les poumons d’un air nouveau, qu’il soit pollué, dégénéré, puant… Tant qu’il n’est pas cet air renfermé dans ma gorge décrépie, il est bon à inspirer.

Louée soit la bonne santé, louée, louée, louée !

My So-Called Co-ops…

After one month of experimentation of the Co-op Adventure, the time has come for a checkup. Yes, dearest fellow disciples, Co-op is a human adventure, Co-op is a jungle, Co-op is an inferno: as a sauna where tempting to conceal the signature of the culinary excesses in which you have guiltily immersed yourself recently would be vain and way too obvious, the dining hall has become to me the modern embodiment of the noble tool regretted by some: the gallows. Now, I must confess, brothers, my abominable crime, this infamy which tortures me three times a day: one month has passed, and still, I can’t remember a single one of your bedevilled names!

I am surely not lacking in willingness, believe me dear hangmen, I have endeavoured everything in order to correct my awful flaw: I made you repeat twice, thrice, five, fifteen, thirty-seven times the sweet nicknames your high minded procreators had attributed to you and each time, you have thought, intercepting this reassuring look « This time she’ll get it, for sure! » while I was reiterating the same request twice in a row in a very short interval, as a result of forgetting the combination of your appellation and physiognomy: an explosive cocktail. 150 Co-opers and the memory storage space requires maintenance.

To work around this problem and to escape the wrath of my interlocutors accidentally mutilated, I opted for various alternatives, that I urge everyone else to use if you share those tribulations: the first option is passivity, it consists of remaining invisible in a conversation and of looking out for the opportune moment when the name of the unknown X will appear suddenly from the mouth of a resident at the table. Next step: parrot this interjection and repeat this name aloud in order to print it on your mind, repetition which can appear in a form of a « Go X! » or a more casual « You’re so silly, X » ; or even better: « Is there any crounchy-choco-top-banana-cinnamon explosions’ muffins left, X? ». Thus, you prove irrevocably to the dissidents that you take X’s name for granted, at least till the end of the meal…

Another way widespread among some Co-op brains enigmatically metamorphosed into oubliettes – is the Co-op’s Kitchen Schedule: you too, have remained petrified when you have desired to elegantly thank the cards checker who has remembered your own name (I know, one can argue that it’s his/her duty, but still, it goes right to the heart); if it turned impossible to irrigate your mouth when the moment has come to take back your plate; finally, despite all your most desperate attempts, you found both of your vocal cords stuck together when it comes to ask for an extra dollop of whipped cream on the top of your waffle? Soothe your stirred senses, the kitchen schedule is your best friend: you locate the function of the person you are looking for, the day and time, and use these coordinates to pinpoint your target.

The last tactic, and probably the safest one in terms of discretion and openings on a long-term period, consists of surrounding yourself with acolytes of attested competencies: you have unsuccessfully harassed X several times, you have failed at the time of the examination of the schedule, discerning the ponytail of X at the corner of Brock Street (or worst of all, on the stairs of the dining hall) is enough to have you perspire like a libidinous grown man addicted to those lewd websites… Then your acolyte is your second best friend, your Bible: you only need to interrogate in a low voice, to give him a quick questioning look pointing in X’s direction, then to execute with a subtle about-turn, a breathtaking descent of your nose in your mix tofu-leek soup, pricking your ears up attentively. Surely enough, the best way of getting access to the supreme knowledge – and getting pass the « hey…you! » step of dubious taste.

Therefore, thanks to the ingenious brainwaves of the Co-op community, I do not dread obeying the dictate of my stomach that drags me inexorably toward this source of nutritious comfort three times a day, and even better, I dare sometimes raise a shy hand and apostrophize a Co-op mate without feeling like a traitor!

Recommencer

Lors d’une folle embardée hier, en soirée, j’ai pu constater combien ma contre philosophie se réalisait toujours à mes dépens : on n’apprend jamais de ses erreurs, bien au contraire. Une fois que l’on connaît le chemin pour se tromper, on l’emprunte avec autant plus de facilité…

Tendre soirée précursée par un calme dîner dans un lieu ô combien sympathique, The Sleepless Goat, poursuivie par une réunion familiale au sein de ma large maison, absorbée par un triple anniversaire au coin de la rue, et entraînée vers une rue adjacente où l’on festoie sans raison particulière, me voici affairée à trier une playlist avec une jeune connaissance peu fardée.

Je me bénis de trouver les portables un artifice ici où les jambes vous portent vers toutes les serrures en une pincée de secondes. Car je m’imagine scruter de temps à autre un écran inaltérablement vide. Même chose que par le passé : je ne me sens pas tellement enchaînée aux agréables terres foulées souvent par inadvertance, mais le temps vient où je réalise que ma tête ne doit pas être en phase avec les événements auxquels elle prend grande part. À une différence près cette bonne fois : connaissant ma propre chastitude, nul crime commis qui risquerait d’entacher ma réputation.

Je suis venue, j’ai vu et je suis repartue. Je suis repartue entière. Cependant, note à moi-même comme un bon tuyau pour la prochaine collision au milieu du campus de nulle part : traiter de sécrétion de morpion dans la langue de Molière.