Un ange peste

Doux déroulement diurne… Un titcheur taquin, une sieste au creux des ombres sur un lit de feuilles imaginaires. Une entrée fanfaronne dans un réfectoire craquant sur les bords bondés et des partenaires plaisantins, dandinant les coiffes au son stéréo des carreaux délavés. Mais il est défendu de danser ! Alors on frotte, on gratte, on crotte par derrière et qu’on s’en batte les ailes rognées pour cause d’allées encombrées.

Souffler en français et recevoir une déflagration en retour, juste quelques piques, mais c’est franc, c’est frais, c’est touchant. Mes épaules sont embaumées ce soir, de cette pommade laineuse, cette transparence que l’on revêt nos soirs de rêve d’hiver, au coin d’un âtre bleui de toutes pièces, embrassant nos propres nageoires. On pourrait alors baigner de bonheur, juste de n’avoir nulle complainte sur l’instant. Après une semaine dépensée à arpenter les catacombes de Maugréland, il est bon de s’emplir les poumons d’un air nouveau, qu’il soit pollué, dégénéré, puant… Tant qu’il n’est pas cet air renfermé dans ma gorge décrépie, il est bon à inspirer.

Louée soit la bonne santé, louée, louée, louée !

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