L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson était au programme depuis des années : un livre de pirates, bien entendu, mais également une nouvelle traduction, car mon but originel était d’opter pour l’édition toute récente du texte par les Éditions Tristram, que j’affectionne particulièrement. Néanmoins, comme c’est l’édition poche que j’avais dans mes bagages en ce début d’année, c’est sur cette dernière que je me suis rabattue.
L’histoire ? On ne la présente plus : à la suite du séjour inattendu d’un mystérieux pirate, Jim, un jeune garçon tenant la taverne de son père, se trouve, embarqué aux côté d’un seigneur et d’un médecin, dans la quête du trésor enfoui sur une île par le dit pirate. Le seigneur n’ayant pas la langue dans sa poche, tout l’équipage réuni pour mener cette exploration se retrouve mis au parfum et, bien évidemment, GROSSE mutinerie s’ensuit.
Alerte au divulgâchis : ce n’est pas tant le trésor que la quête qui compte. Fin du divulgâchis. Le roman a commencé sur les chapeaux de roues, le style de Stevenson s’apparentant à celui d’un JJ Abrams des premières saisons de Lost ou Alias : rythme haletant, n’ayant pas son pareil pour le détail des aventures, les péripéties, les allers et retours entre les différents narrateurs… Mais je dois avouer que j’ai un petit peu calé en cours de route et mes codétenus ont pu m’entendre souffler la semaine précédente. Il était d’ailleurs devenu d’usage pour eux, dès qu’ils me croisaient le livre à la main, de me demander : « Alors, ils l’ont trouvé c’trésor ?! » J’avais conservé un meilleur souvenir du Maître de Ballantrae, qui m’avait passionnée de bout en bout. Néanmoins, Stevenson reste une lecture hautement supérieure à d’autres et j’étais fort bienheureuse d’être parvenue à son dénouement.
Quelques remarques éparses post-lecture :
— Il semble que Stevenson avait une santé très fragile et menait une vie très dissolue, mêlant bohème, dandysme, voyages et liaisons très limites. Jugez vous-même ce swag :
— Sa bio, en fin d’ouvrage, nous dit que c’était un auteur assez adulé à sa mort (à 42 ans) et l’auteur le plus lu de son époque. Mais il y a très peu de traductions en nos contrées, et cela m’étonne. Est-ce parce que ce sont ses romans principaux (Le Maître, L’Île, Dr Jekyll et Mr Hyde) qui sont lus ? Parce que ses autres romans ne valent pas grand chose ? J’aimerais bien en savoir plus.
— Enfin, la traduction du langage pirate m’a laissée quelque peu songeuse… Je dois avouer que j’ai eu la curiosité immédiate d’aller essayer de me procurer une édition originale, afin d’y regarder de plus près, mais je me suis aperçue que la seule qui m’intéressait était immédiatement introuvable chez nous. Raison supplémentaire pour aller jeter un coup d’œil du côté de la traduction de Tristram.
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