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« La civilisation, vous dis-je, la civilisation ! cria Mr. Parker. Des chaussures bleues et des bottines de nankin ! »

Il est des mania dont on ne se dépêtre pas, et à en juger par ma matinée de balayage frénétique des librairies en ligne, Jane Austen a fait son retour triomphant après quelques mois de silence (… Adieu, argent).

Furetant parmi les étagères bien garnies de Gibert Joseph, j’avais cet été dégoté plusieurs éditions françaises de ses ouvrages, voulant malgré moi comparer les traductions d’Archipoche, de 10/18 et du Livre du poche, laissant à plus tard celles de Folio, Bourgois, ou encore Rivages. Comment alors résister à la mise en place d’une table thématique « Régence et ère victorienne » au milieu du magasin, où trônait comme un cygne une édition de Sanditon ?

Alors un peu de double standard contextuel ne fait jamais de mal. Tout d’abord, pourquoi dans ma mania je ne m’étais encore jamais intéressée à Sanditon, le tout dernier écrit de Jane Austen ? Eh bien il faut savoir qu’en réalité, Jane Austen a gratté un nombre bien restreint de romans (elle n’avait pourtant pas grand chose à faire de sa vie), que l’on compte au nombre de 6 (Raison et sentiments, Orgueil et préjugés, Mansfield Park, Emma, Northanger Abbey, Persuasion – les deux derniers publiés à sa mort). Oui, la folie Austen se perpétue depuis un siècle (tenons que l’engouement n’a pas démarré au quart de tour, malgré un honorable succès) et les multiples rééditions et adaptations se chargent de rejouer continuellement les mêmes intrigues que l’on connait sur le bout de la langue. Si l’on compare avec la production faramineuse de Dickens, on peut high-fiver Austen qui a bien joué son coup. Est-ce qu’Austen était une feignasse de qualité supérieure contrôlée ? Il faut plutôt aller piocher du côté de sa biographie et plus particulièrement sa date d’expiration : trépassée à l’âge de 41 ans, voilà qui enraye le processus créateur d’une œuvre nourrie sur la longueur. Fatalement. À ces six romans s’ajoutent donc des œuvres de jeunesse, Juvenilia (des pièces humoristiques, des essais, écrits pour distraire sa famille, et un court récit, Lady Susan), un roman abandonné (The Watsons) et un roman inachevé : Sanditon.

Et un roman inachevé, c’est un peu… bloquant (un turn-off, dans la langue des chasseurs). Les dénouements des romans de Jane Austen ont ce petit quelque chose qui donne la note du bonheur trémolo, ce truc irrépressible qui fait glousser comme une pintade et dont on ne se lasse heureusement jamais. Même la fin de Persuasion, qui atteint une note plus amère que les autres, réchauffe le torse comme un brownie chargé écrasé dans la bouche. Mais la pensée de rester sur sa faim (… oui) a longtemps écarté la lecture de Sanditon : l’infinitude de Middlemarch n’a pourtant pas empêché le monde savant de porter aux nues le roman de George Eliot. Inachevé sous le titre The Brothers, c’est sa famille lui survivant qui favorise le titre de « Sanditon », lieu où se déroule l’intrigue, et l’ouvrage sera publié à titre lointainement-posthume puisque il voit la couleur d’une presse pour la première fois en 1925, plus d’un siècle après son décès en 1817. Mais un second aspect bloquait quelque peu cette découverte : le roman inachevé avait été notablement « fini » par une autre plume.

Me voilà donc engourdie de toutes ces informations, prête à passer l’éponge afin de poursuivre mon exploration du territoire Austen : car découvrir un nouveau texte, c’est comme réaliser après avoir stérilisé à la puissance gloutonne de son plus petit doigt l’ensemble du pot de Nutella que l’on avait oublié de passer en revue le couvercle… C’est Noël dans les hanches !

On aurait tort de croire qu’un roman de Jane Austen s’attaque toujours avec facilité : certaines de ses œuvres ont cette accessibilité qui permet l’entrain dès l’incipit, Orgueil et préjugés n’étant pas des moindres. Sanditon pour sa part demande un peu plus de patience à la fanatique romantique qui ne demande rien d’autre que d’être fixée sur les liens tissés entre les protagonistes, quand les 120 premières pages vont pourtant prendre tout leur temps – un petit trot soutenu – pour exposer de long en large, en travers, en-dessus, en-dessous… la provincialité du bord de mer. Car on omet souvent, dans nos suremphatiques louanges des œuvres de Austen, qu’elle est l’écrivaine des caractères, celle qui donna des voix à un très large panel de petites et grandes gens, en modulant à l’infini leurs timbres et tons.

Mais un peu d’histoire, que diable !

En ce début du XIXe siècle où la bonne société anglaise découvre les bienfaits des bains de mer, les Parker se sont mis en tête de faire de la paisible bourgade de Sanditon une station balnéaire à la mode. Invitée dans leur magnifique villa, la jeune Charlotte Heywood va découvrir un monde où, en dépit des apparences « très comme il faut », se déchaînent les intrigues et les passions.

Charlotte Heywood, héritière noble mais comme souvent dans les romans d’Austen, avec un semblant souci d’héritage (treize frères et soeurs), se retrouve sous la protection d’un couple de gentils bourgeois, Mr. et Mrs Parker. Charlotte ne tarde pas à rencontrer la modeste société qui peuple le bord de mer : de la noble Lady Denham, vieille femme égocentrique et imbuvable qui a pris sous sa coupe (et comme esclave domestique) une jeune nièce, Clara Brereton, au caractère lunaire et énigmatique ; Sir Edward Denham, neveu pompeux et ridicule à qui il plairait bien de mettre le grappin sur la demoiselle Brereton ; deux sœurs excentriques et superficielles en mal d’amants, Lydia et Laetitia Beaufort, une héritière créole et sa protectrice, Miss Lambe et Mrs Griffith, et une grande partie de la famille Parker, dont deux sœurs et un frère célibataires, Diana, Mary et Arthur, qui ne sont rien de moins qu’hypocondriaques. Mais toute cette compagnie n’est rien et s’ennuie mortellement avant l’arrivée chamboulante du jeune Sidney Parker, à l’énergie et la bonhomie foudroyantes, qui vient secouer cette société un peu terne en tirant à ses côtés son bon ami Henry Brudenall, dont la mélancolie trahit une récente déception amoureuse.

Découragée que j’avais été en m’attelant à l’ouvrage il y a quelques mois (la persévérance des choses utiles n’est pas ma marque de fabrique), par les descriptions détaillées des petites affaires, des contingences et des potins, il ne m’a pas fallu cinq minutes cette fois avant d’être complètement immergée dans la lecture, si bien qu’à 4h30 du matin, il a fallu que je me ola moi-même. Tout est menu dans l’écriture de Jane Austen, et c’en est parfois surprenant comme elle passe d’une centaine de pages à décrire les plus minutieuses affaires quotidiennes, à ne plus pouvoir se départir des entretiens de personnages une fois que ceux qui étaient voués à être introduits ont enfin pu jouir du plaisir de se rencontrer. Si elle avait eu le temps de reprendre son manuscrit, Jane Austen aurait-elle accordé autant de temps partagé entre Charlotte Heywood et Sidney Parker ? Et parlons-en, tiens, de ces deux canailles qui sont les Lizzy Bennett et Mr Darcy de Sanditon.

Le personnage de Charlotte est un croisement inconnu de multiples héroïnes de précédents romans : elle a la réserve (provinciale dans son cas) et la prudence d’une Elinor Dashwood (l’aînée de Raison et sentiments) avec pourtant un penchant naturel pour l’aventureuse malice de Lizzy (Orgueil et préjugés), que son éducation lui a appris à brider. Moins expérimentée que Lizzy pourtant, ses principes ne tiennent que parce qu’ils n’ont jamais été exposés au reste du monde, et la voilà bientôt désarmée par le charme jouissif de Sidney Parker, bien décidé à lui faire lâcher sa retenue par un excès de franchise et de camaraderie.

On a, avec Sidney, un fascinant personnage d’après la définition de Austen : loin des beaux nobles qui récupèrent d’ordinaire les héroïnes austeniennes, dont les défauts sont plutôt ceux des princes (l’orgueil) comme avec Mr Darcy (Orgueil…), Captain Wentworth (Persuasion) ou Mr Knightley (Emma), Sidney se situe plus du côté des anti-héros dont les comportements ont été blâmés : notablement, George Wickham (Orgueil…) ou Frank Churchill (Emma). Sidney est irrécupérable, plein de failles mais dispose de la meilleure foi au monde. On perçoit le charme d’une Miss Crawford (Mansfield Park) qui valorise l’amusement avant tout mais n’en reste pas moins un personnage intelligent et profond, à la maîtrise des codes sociaux absolument parfaite. Car comment autrement réussir à tirer son absolution de tant de transgressions ?

Jamais autant de défauts n’ont été si peu conséquents :

Après s’être étudiée avec honnêteté, ayant reconnu la stupéfiante influence que Sidney avait acquise sur elle à son insu, Charlotte voulut réagir et lutter en se concentrant sur les défauts de caractère qu’il ne manifestait que trop, défauts qu’elle passa en revue de la sorte : il était désinvolte, mondain, imprudent, impétueux, dominateur, indiscret, incorrigible, irresponsable et sans doute indigne de confiance. Mais ce catalogue de défauts la fit seulement sourire.

Au commencement, le personnage de Charlotte est un régal de par son rarement vu : car bien loin d’être naturellement imprudente (Marianne Dashwood), elle le devient malgré elle, complètement désarmée par le charme du canaillou Parker. Personnage rafraichissant et surprenant, dont le caractère n’est pas défini dans la pierre, et forcé à changer par ses interactions avec le monde.

L’humour est savoureux, comme toujours les personnages croqués par Jane Austen parlent plus qu’ils n’accomplissent. Quelques interventions pompeuses de Sir Edward, aux citations erronées et à la superbe mal placée, valent le détour :

Tandis que Sir Edward en décrivait « l’aspect frangible » qui masquait « une construction adamantine » et se creusait la cervelle à la recherche d’une citation appropriée…

Ma chère Esther, concluait-il, notre conjoncture procrastinatoire ne promet en rien de culminer avec l’authentification de vos aspirations. Nos nouveaux amis semblent peu enclins aujourd’hui à leurs déambulations matutinales.

Dans cette ambiance festive de colonie de vacances, le jeu du match-making bat son plein : il faut se caser à tout prix ! C’est du renouveau Austenien qu’offre Sanditon et c’est assez jouissif. Et avec ce modulateur de compliment, il faut peut-être à présent en repasser les quelques défauts, parce que c’est en pinaillant qu’on devient Pina Bausch repasseur. Je m’explique.

Si Sanditon est dans l’ensemble ressemblant à lui-même, et qu’il faut admettre que jusqu’aux deux-tiers du livre, l’écriture tient la cadence, malgré quelques étrangetés pointant leurs ombres ici et là, vient le fatal moment où les péripéties et le style dans lequel elles sont rapportées ont un goût trop appuyé de jamais-vu. Si au début, on se surprend à aimer cette nouveauté, rafraichissante et renouvelante, elle traverse malheureusement la fine frontière qui la séparait de la dissonance, et fraye dangereusement avec la trahison calleuse.

Le roman a donc été achevé par une tierce main, et bien heureusement à aucun moment de la lecture, ce changement de plume n’est noté (bien heureusement, car sinon le lecteur aurait été trop conscient du changement, là où le choix lui est laissé de réussir à le constater, ou non). En fin de volume, une note de quatre pages intitulée « Quelques mots de justification à propos de l’achèvement du livre » écrite à la première personne mais non signée, nous explique que l’auteure n’avait conclu (dans une forme non définitive) que onze chapitres avant que la maladie ne l’empêche de poursuivre son travail (26 000 mots pour être plus exacte), tandis que l’on vient d’en engouffrer près de trente. Seule une centaine de pages provient donc de la plume régente, tandis que les trois cent restantes ont probablement été catapultées directement d’un clavier d’ordinateur. Cette notion de chapitres se révèle importante quand je m’aperçois que si le ton général du livre a fini par me choquer, je n’ai absolument pas noté la passation lorsqu’elle s’est opérée, ce qui constitue une vraie réussite d’écriture inventive pour cette voix souffleuse. Dans cette note, cette inconnue justifie son travail d’écriture en éclairant les probables intentions de l’auteure originelle qu’ont analysées nombre de critiques universitaires : bien que la voix de Charlotte Heywood ne soit pas développée en largesse lors de la première centaine de pages, il va de soi qu’elle est positionnée en tant qu’héroïne et que la mention à plusieurs reprises de la personne de Sidney Parker fait de lui le parti approprié pour former le cœur de l’intrigue sentimentale. Pourtant ce dernier n’étant pas encore apparu sous l’écriture d’Austen, il est dans le présent livre une complète invention de la continuatrice, à l’instar de ses comparses londoniens. Son caractère moins héroïque prend donc la forme d’un écartement de l’imitatrice, et non d’une simple évolution ou changement de parti pris dans la continuité d’une œuvre.

Voilà ce que dit de sa méthode Marie Dobbs (également connue sous le nom de Anne Telscombe), qui est en fait à l’origine de cette note et des vingt chapitres suivants comme le révèle le copyright (pourquoi les éditions du Livre de poche / J-C Lattès n’offrent aucun éclaircissement sur son identité, cela m’échappe – à moins que ce soit dans un but obscurantiste et participer à l’impression générale qu’une seule auteure mérite de trôner sur le devant de couverture) :

Comment Jane Austen entendait-elle ensuite continuer son roman ?

Ses intentions quant à l’intrigue de constituent pas une difficulté insurmontable. (elle) ne parle que d’une petite fraction de la société, personne ne meurt sous nos yeux et il ne survient jamais de catastrophes. Jane Austen ne s’intéresse pas aux événements politiques, ne se soucie pas des guerres napoléoniennes ; elle ne rapporte jamais une conversation où ne figurerait pas un personnage féminin. (…) Dans cinq de ses six romans, l’héroïne habite un village de campagne jusqu’au moment où un bon parti se présente. (…) Chaque héroïne a généralement un faire-valoir ou une rivale. Mais il y a toujours une fin heureuse.

Dobbs ajoute :

Sanditon est depuis longtemps connu des critiques littéraires ; j’aimerais cependant souligner que mon plaidoyer aussi bien que ma version achevée du manuscrit ne s’adressent pas à eux, mais au grand public qui lit Jane Austen.

Et voilà un moyen parfaitement juste de se prévaloir des critiques sur cette entreprise périlleuse : la suite est là pour divertir les fans, toujours plus en demande. L’expérimentation ne veut pas réussir en ce sens qu’elle ne pouvait qu’échouer. Mais pourtant, il est utile de critiquer pour comprendre ce qui fait l’unicité de ton d’une grande auteure, et bien heureusement, ce qui n’est pas si aisé à imiter.

Pour commencer, Marie Dobbs accorde au lecteur tout ce dont il a toujours rêvé et qu’il ne s’est jamais vu accorder dans un roman de Jane Austen : du temps pour l’amour. Charlotte et Sidney passent un temps démesuré à converser dans Sanditon, à échanger, à se taquiner. C’est tout bonnement anormal, et une faction de bonnes mœurs armée jusqu’aux dents les auraient arrêté il y a belle lurette dans un autre roman de l’auteure : autant de temps passé en la compagnie de l’un et l’autre aurait du valoir à Charlotte un aller-simple au couvent de Sainte-Ursule. Car de Raison et sentiments à Persuasion, on dévore la ligne qui permet de capter la tension électrique entre héroïne et prétendant. Tout est attente, suspense sociétal, description de menu fretin provincial. Les apartés sont peu fréquents et parfois si nuancés qu’il faut lire entre les espaces pour en saisir la charge sentimentale.

Dans la suite de Sanditon, on se voit pourtant accordé tout ce qui fut restreint par le passé : un effleurement de main plus qu’appuyé avec témoins à l’appui (sexy!), des entretiens renouvelés sur des pages et des pages, tous les amis du prétendant venant accorder leurs hommages à l’héroïne et lui répéter combien le dit-prétendant parle en bien sur elle (so much pour l’atmosphère de mystère), la jeune Miss Brereton confesse out of the blue à Charlotte qu’elle planifie une fugue (sans aucun agenda machiavélique ? improbable), on a également droit à des allers-retours pour les conscient et subsconscient de l’héroïne qui tergiverse tellement sur ses sentiments et ses faiblesses amoureuses qu’on en regrette presque qu’elle soit dotée d’un appareil à penser si c’est pour l’entacher comme ça – et qu’en plus on soit forcé d’en être témoin (vive le mutisme d’une Elinor ou d’une Jane), les dialogues et observations (qui finissent par s’appauvrir de façon aride à mesure que le dénouement approche) manquent de subtilité (les sous-entendus si bien soignés et si peu audibles chez Austen sont là braillés avec un mégaphone orange vif), Sidney Parker fait sa demande en mariage littéralement une minute après avoir rencontré le père de sa dulcinée (l’étiquette, quelqu’un ?) ce que ce dernier lui accorde dans l’instant parce qu’il semble disposer « d’un bon sens et de bonnes manières » (c’est un argument fort, c’est sûr)… Au-delà des caractères finalement mal dépeints des personnages, ces manquements atteignent leur apex avec le mot de fin : Charlotte et Sidney s’installent à Londres, car ce dernier ne peut envisager vivre autre part. Mes cordes vocales s’en sont emmêlées.

Autre aspect rarement vu dans ses précédents ouvrages : la modernité. Autant la guerre a souvent été présente par le biais des compagnies militaires stationnant (Orgueil et préjugés), la Marine (Persuasion)… Mais les sociétés décrites sont souvent très conservatrices : bon ou mauvais jugement, les fortunes bourgeoises sont parvenues. Mais l’énergie insatiable de Sidney Parker, déambulant de tous les côtés, prenant en main le destin de chacun, devient alors un symbole de modernité quand il est découvert par Charlotte que ce dernier investit dans « le gaz, la houille et l’éclairage » : Sidney défend l’entreprise d’éclairer Londres grâce au gaz, et prenait le parti des machines à vapeur avant cela. La modernité est enfin arrivée. Et les manières franches du jeune homme, revues à la lumière de ses engouements formeraient une évolution naturelle des mœurs, que l’Auteure n’aurait jamais incluse, en jeune vieille bigote qu’elle était et qui ne mettait pas un chausson hors de son boudoir.

Il reste que je salue l’effort, qui jusqu’à un certain point, m’a bien réjouie : et l’une de ses inventions, menée d’un tambour battant la mesure à moitié (mais battant tout de même), consiste en une scène pratiquement culte. La façon dont, au détour d’une mise en scène pour piéger la prudence et les bons principes de Charlotte en public, Sidney réussit à introduire une petite boîte à bijoux grotesquement moche dans le logis de la demoiselle, et ce sans éveiller aucun soupçon d’impropreté. Le détour se vaut, qu’on se l’assure, et la curiosité assez titillée pour aller lire du côté des continuations de Juliette Shapiro et Anna Austen Lefroy.