See off Lava

Je viens d’engloutir Le voyage dans le passé, pressée par une emprunteuse de fortune. Le texte court, exalté, presque fiévreux lèche avec fraicheur la pesante lourdeur accumulée en ces temps de touffeur, de tumulte intérieur et de précipitations hystériques. A fermenter de la nervosité, on se sent s’échapper vers des malaises qui s’échauffent, qui chantent telles des cocottes qui étouffent de leurs fragrances frétillantes. Parfois dans une fabrique de suspension, je m’imaginons que tout est gon. Tout est gon et tout est dénoué à la fin, parfum d’apocalypse à mesure que se voit approcher un emmêlement, et encore un suivant. Ils s’enchevêtrent en un souci d’amoncellement, jusqu’à ensevelir leur ouvrière de nouveau.

J’ai l’humeur orangeâtre. Amère et juteuse, énergique et revancharde. L’attrape-peur a pourri dans son repaire et a battu à plates coutures son propre jeu d’aiguilles. Il a éclos de sa cachette une raillerie, une familiarité improbable, et croupi dans une vaste région, il subit les assauts incessants des sens sans dessus ni dessous.

J’ai l’humour marronâtre. Terne et sali, aux nervures repliées.

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